-La
comparaison porte sur 4 cyt. c mitochondriaux appartenant donc à des eucaryotes
: une levure (Saccharomyces cerevisiae), le riz cultivé, le thon, le cheval
mais elle inclut également
le cyt c550 de la protéobactérie Paracoccus denitrificans.
Il assure dans certaines conditions une fonction comparable à celle
du cyt c dans la mitochondrie, celle d'un transporteur d'électron
impliqué dans
la respiration. Il est intégré à la membrane plasmique
de la cellule bactérienne.
-La comparaison des modèles met bien en évidence la similitude
de la conformation spatiale des cyt c (y compris c550) avec une structure
compacte autour de
l'hème.
L'hème comprend la protoporphyrine avec
au centre un
ion Fe2+ou Fe3+, l'ensemble
étant toujours placé de la même façon par
rapport à la partie protéique qui elle, présente à chaque
fois 5 hélices a , des
coudes et sauf chez le riz, 2 brins b parallèles,
ces motifs moléculaires conservant à peu près la même disposition relative.
-Cette comparaison montre que la structure tertiaire
du cyt.c a été pour l'essentiel conservée depuis plus de 2 milliards d'années
si on considère qu'elle existait déjà chez des protéobactéries. Elle permet
donc au fer de l'hème de recevoir un électron d'un donneur puis de le
céder à un accepteur (voir expérimentations). La structure tertiaire dépend
de la structure primaire , on doit donc logiquement envisager que l'évolution
a dû conserver à la même place un bon nombre d'acides aminés impliqués
dans les parties de la molécule qui permettent d'une part le positionnement
de l'hème, d'autre part les relations avec le donneur et l'accepteur d'électron.
Cette étude peut motiver la recherche des acides
aminés
conservés (alignement des séquences) qui sera soit précédée
soit suivie (au choix) d'un approfondissement des relations structure-fonction
afin
de préciser quelles peuvent être les cibles de la sélection
naturelle.
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