Quelques caractéristiques des bactéries du genre Spirillum

vivant dans les eaux douces stagnantes

Des bactéries du genre Spirillum sont faciles à cultiver dans une "infusion" stagnante de débris végétaux, on les prélève en général à la partie inférieure du voile bactérien, dans la zone de transition oxique-anoxique. Leur cellule a la forme d'un court filament spiralé, avec des flagelles à chaque extrémité. C'est la mise en action complexe (rotation) de ces flagelles qui permet une nage avec de fréquentes inversions de direction.
Ces bactéries sont hétérotrophes pour le carbone, elles utilisent préférentiellement des acides organiques (en particulier succinate, malate ...) et des acides aminés comme source de carbone. Elles n'utilisent pas (ou peu) les glucides simples du milieu, il semble notamment que leur cellule soit incapable de prélever du glucose dans leur environnement. Leur métabolisme énergétique est de type respiratoire, elles ont donc besoin de dioxygène (elles sont aérobies). De nombreuses observations montrent qu'elles ne se développent bien qu'en présence d'une atmosphère à faible teneur en O2 (2 à 10%), donc dans une eau pauvre en O2 dissous , une concentration plus élevée en dioxygène pouvant entraîner une oxydation et une inactivation de certains de leurs constituants essentiels. Elles sont donc microaérophiles.
Ces bactéries sont également magnétotactiques, elles sont sensibles aux lignes de force du champ magnétique terrestre car elles contiennent des cristaux de magnétite qui fonctionnent comme de petits aimants. Ainsi, le champ magnétique leur impose un axe de mobilité le long duquel elles changent très souvent de direction par retournement.