L'ATP-dépendance de la cyclose

mise en évidence

Mode opératoire
Pour vérifier que la cyclose est un processus ATP-dépendant, on monte une feuille d'Elodée dans l'eau, on repère une cellule avec des courants cytoplasmiques bien nets. On introduit ensuite dans l'eau, sous la lamelle, par diffusion, une trés faible quantité d'extrait de feuillle de laurier-cerise qui contient des ions CN - et on observe les conséquences de cet ajout sur la cyclose dans la cellule sélectionnée.
L'extrait est toxique, il faut donc manipuler avec les précautions d'usage. Il faut minimiser le plus possible les variations de pH et de pression osmotique du milieu extracellulaire.
Vidéo en boucle
Cellule dans l'eau
Contrôle de la vidéo

Cellule dans eau + extrait ( CN -)
t=1minute après l'ajout d'extrait.

Commentaire
La présence de l'extrait dans le milieu extracellulaire ralentit puis arrête la cyclose. On peut logiquement attribuer cet effet à l'action des ions CN - qui, une fois dans la cellule, bloquent la chaîne respiratoire ce qui entraîne l'arrêt des phosphorylations oxydatives donc la synthèse d'ATP dans les mitochondries. Il faut cependant nuancer l'interprétation des résultats et faire appel à l'esprit critique des élèves. En effet, les conditions expérimentales ne sont pas complètement maîtrisées. La composition de l'extrait n'est pas connue, on fait varier plusieurs facteurs (autres que CN -) susceptibles d'influer sur la cyclose en même temps (pression osmotique, pH, teneur en ions minéraux du milieu). D'autre part, le mode opératoire n'est pas très rigoureux car l'extrait parvient plus ou moins bien au contact des cellules.
Cette approche expérimentale est donc l'occasion de discuter la validité d'un protocole.